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CERISOLA Paul

Le Commandant Paul Cerisola est né le 1er décembre 1882 à Saint-Tropez.
Paul Cerisola était une éminente personnalité de la Marine Marchande. Il avait la renommée d’un grand marin et d'un manœuvrier de premier ordre. Mais il était aimé surtout pour sa parfaite affabilité, sa naturelle simplicité et ses grandes qualités de cœur.
Fils de Cap Hornier, il avait eu tout jeune la vocation de la mer. Embarqué à titre d’épreuve par son père, comme mousse sur le voilier TOURNY, de la Maison Bordes, il avait lui aussi passé le Cap Horn très jeune. Et le naufrage de son navire dans le golfe du Lion, lors de la traversée de retour, ne l’avait nullement découragé de poursuivre une carrière qu’il aimait par-dessus tout, et qui devait par la suite s‘avérer remarquablement brillante. Pendant 38 années en effet, Paul Cerisola, sorti en 1907 de la célèbre Ecole d’Hydrographie de Saint Tropez, où il avait eu notamment pour maître le professeur Jean Réveille, devait sillonner toutes les mers du globe, qu’il marqua ça et là d’aventures et d‘exploits maritimes prestigieux, et conquérir successivement ses galons, jusqu’à ce que la Compagnie des Messageries Maritimes lui confiat enfin en manière d’apothéose le commandement de son plus beau paquebot de l’époque, le MARECHAL JOFFRE.
Depuis sa retraite qu’il avait prise à Saint-Tropez, il avait participé activement aux activités locales de sa charmante cité. Tour à tour Conseiller Municipal, Président d’Honneur du Comité d’Administration de la Caisse d’Epargne, Membre de la Commission d’Etudes du nouveau Port, vice-Président du Comité de Surveillance Bailly de Suffren, il était là où on avait besoin des conseils de son expérience et de la sagesse de ses avis.
Et c’est pourquoi, le jour de ses obsèques, tant d’éminents personnages et de représentants de groupements professionnels divers avaient tenu à accompagner le commandant Paul Cerisola, Commandant Honoraire des Messageries Maritimes et Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur, à sa dernière demeure. Parmi la foule silencieuse et émue, on notait, entre autres, la présence de monsieur Guillaume Le Bigot, Président Directeur Général de la Compagnie des Messageries Maritimes et maire de Puget sur Argens, entouré de son Conseil municipal ; monsieur Saint-Etienne, maire de Ramatuelle et monsieur René Chapelle, maire de Gassin ; monsieur Ourdan, Ingénieur Général du Génie Maritime. Au nom de la Compagnie des Messageries Maritimes, que le Commandant Cerisola considérait un peu comme sa mère spirituelle, monsieur Guillaume Le Bigot rappela les commandements les plus flatteurs qui lui avaient été successivement confiés : Après le DUPLEIX en 1924, le MIN en 1927, le COMMISSAIRE RAMEZ en 1929, le LOTUS en 1930, le MARECHAL JOFFRE en 1932, l’ANDRE LEBON en 1936 et enfin le D ‘ARTAGNAN en 1937.
M. Jean Piani de Saint Tropez,  ami de longue date du disparu, déposa une gerbe de fleurs sur sa tombe, déjà abondamment fleurie de toute part, au nom de notre Association Internationale des Capitaines au Long Cours Cap Horniers à laquelle il appartenait et dont il aimait les activités fraternelles.